"Le sujet peut paraître anxiogène, notamment pour les TPE, confrontées au défi de se mettre en conformité", analyse Maxime Garreta, conseiller numérique à la CCI Val-de-Marne.
"Or, si la loi prévoit un certain nombre de sanctions, l’État sera, dans un premier temps, surtout amené à vérifier si l’entreprise a commencé à engager des actions en vue de se mettre en règle".
Informer les internautes lorsque leurs données sont recueillies, nommer un responsable de la gestion des données… Autant d’étapes progressives, permettant aux petites structures d’adopter la nouvelle règlementation issue du RGPD. Qui, d’ailleurs, leur réserve également des opportunités !
Une visibilité optimale
"Pour le consommateur, le RGPD rime avec plus de transparence et une meilleure maîtrise des données", explique Maxime Garreta.
"Ce qu’on oublie souvent, c’est qu’il apporte aussi un avantage de taille à l’entreprise qui, désormais, peut être valorisée via les données qu’elle détient". Une avancée importante, qui devrait notamment aider les structures victimes d’une perte ou d’un vol d’informations à faire valoir leurs droits.
Le fichier clients, nouveau nerf de la guerre ?
"Au-delà du fait de constituer sa propre base de clients et de prospects, l’entreprise peut aussi louer des données, en passant par les réseaux sociaux", développe-t-il. "En revanche, si ces plateformes constituent des canaux de communication puissants, il faut y apporter un certain investissement".
Du temps, bien sûr, mais aussi de l’argent. "Les campagnes de publicité payantes peuvent très vite montrer des résultats concrets", poursuit Maxime Garreta. "Mais il faut agir de manière réfléchie et commencer par un budget raisonnable pour tester l’impact de sa démarche".
L’objectif ? Bien cibler son audience pour s’offrir une visibilité optimale.
"Pour lancer un nouveau produit, il faut consacrer pas moins de 50 % du budget à la communication", conclut-il. "D’où l’importance de se faire accompagner sur le volet stratégique, afin d’en tirer le meilleur parti".
Interview publiée dans Les Echos du 22 mai 2018
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