Pour les restaurateurs en quête d’authenticité, les labels constituent, de fait, des faire-valoir efficaces. Mais comment décrocher et réussir à conserver ces précieux sésames ?
Une difficulté d’autant plus grande que les critères d’attribution évoluent constamment.
En partenariat avec la Direction Générale des Entreprises, et l’Association Française des Maîtres Restaurateurs (AFMR), la CCI Versailles-Yvelines mène actuellement une action de sensibilisation et d’information auprès des restaurateurs traditionnels pour répondre à leurs différentes interrogations sur les nouvelles modalités d’attribution du label «Fait Maison ».
En effet, le décret du 6 mai 2015 a simplifié ce label dans la restauration. Il est notamment précisé que la mention « fait maison » concerne un plat entièrement cuisiné sur place et à partir de produits crus.
Les deux objectifs de ce décret sont :
- de reconnaître la cuisine des plats faits sur place
- de donner un gage de transparence pour le consommateur sur l’authenticité de la cuisine réalisée par les restaurateurs
La CCI Versailles-Yvelines a organisé, cet été, une réunion d’information sur ce sujet. Ce décret risque de poser des problèmes de faisabilité économique comme le souligne un restaurateur : « Très peu d’entre nous ont les moyens d’embaucher un commis pour s’occuper uniquement d’éplucher les fruits et les légumes ».
La question de l’approvisionnement est également soulevée. Des enseignes sont souvent trop éloignées géographiquement pour pouvoir s’approvisionner en fruits et légumes frais, et vont perdre le label, parce qu’elles ont recours à des produits bruts surgelés.
Un autre élément pourrait également porter préjudice au label. Depuis le mois de juillet en effet, les restaurateurs sont dans l’obligation d’indiquer l’ensemble des allergènes dans leurs plats. Un décret allergène qui risque complexifier encore plus le label « fait maison ! ».
Le débat est donc loin d’être réglé !
Un site d’information dédié au « fait maison » est disponible.
Il fournit, aux professionnels de la restauration commerciale et aux activités de vente de plats à emporter :
- les outils permettant la bonne mise en œuvre de ce dispositif
- les informations utiles pour communiquer sur les cartes et menus
- une foire aux questions permettant de lever toute les éventuelles difficultés, compte tenu de la richesse de l’offre de restauration.