Site emblématique du Loto du Patrimoine en 2018, la Villa Viardot a rouvert ses portes lors des Journées Européennes du Patrimoine, après quatre ans de restauration.
Edifiée en 1830 par Alexandre Edmé Bourbonne, fabricant-parfumeur, cette demeure située à Bougival de style néo-palladien aux fresques néo-pompéiennes et gypseries à l’antique, est inscrite au titre des monuments historiques. Dans le grand salon, les dessus de porte forment un cycle représentant les quatre saisons.
Simplicité, clarté de la distribution, beauté des proportions caractérisent cette villa néo-classique qui fut acquise en 1874 par Pauline Viardot, célèbre cantatrice du 19ème siècle, compositrice, musicienne, et Ivan Tourgueniev, écrivain et défenseur des Droits de l’Homme. Désireux de vivre auprès de ses amis, le plus français des auteurs russes se fit construire, dans le parc forestier qu’ils baptisèrent « les Frênes », une maison-datcha, transformée en musée en 1983.
Pauline résida dans sa propriété jusqu’en 1883, année de la mort de Louis, son mari, et de Tourgueniev.
Après avoir été habitée par l’actrice Gaby Morlay de 1938 à 1961, la villa est abandonnée, promise à la démolition. Sans l’intervention de la ville de la Celle Saint-Cloud et celle de Bougival, ce site remarquable aurait été détruit. Saluons aussi l’obstination de l’Association des Amis d’Ivan Tourguéniev, Pauline Viardot et Maria Malibran (ATVM), la détermination de l’Association des Amis de Georges Bizet (AGB), de l’Association Patrimoine et Urbanisme et enfin la volonté de Jorge Chaminé, baryton et président-fondateur du Centre européen de musique (CEM) qui ont fait tout leur possible pour que ce site soit réhabilité pour l’amour de la Musique.
Sous l’impulsion de la nouvelle équipe de l’association les « Amis de Georges Bizet » (compositeur qui vécut à proximité de la villa Viardot la dernière année de sa vie, de 1874 à 1875 et dont la maison est la propriété du Département des Yvelines), le 1er Festival Pauline Viardot, prévu du 20 au 22 octobre, a pour ambition de revenir aux sources de la musique du XIXe siècle, à l’instar de l’hôtesse de la Villa qui, en son temps, accueillit dans son salon, les grands maîtres de la littérature et de la musique.
