La première expérience du mentorat à l’IME de Dan Serfaty remonte à 2008.
Tandis qu’il accompagne un ex-salarié dans la reprise d’une entreprise, il découvre l’univers des appareils médicaux. « J’ai pu aborder des codes et des logiques de fonctionnement encore inconnus. Un rapport au produit que je ne connaissais pas » se rappelle-t-il. Cela tombe bien, l’homme est plutôt curieux.
En 2016, il s’engage à nouveau dans le mentorat auprès de la cheffe d’entreprise du cabinet de conseil Greenworking. Autres horizons, autres problématiques polymorphes qui le stimulent. « J’aime beaucoup le côté varié du mentorat. Je peux apporter de la valeur sur les questions RH, financières, stratégiques, mais aussi relationnelles et personnelles » précise Dan Serfaty. Des sujets qui impactent directement l’entrepreneur dans l’exercice de sa fonction, il le sait bien.
A l’instar de ses « confrères » de l’IME, tous têtes d’affiche dans leur secteur, on pourrait s’interroger sur sa motivation à être mentor. Mais la réponse de Dan Serfaty est sans appel : « Tout ce qui concoure à aider les entrepreneurs, à faire naître des vocations, à encourager le succès a du sens. Le mentorat est utile pour la personne qui en bénéficie, pour le mentor qui sort de sa zone de confort et, avec un recul plus macro il est nécessaire à l’économie ». Dan Serfaty est adepte de la théorie de la destruction créatrice de Joseph Schumpeter. Comme l’économiste autrichien, il est convaincu que l’entrepreneuriat est un vrai moteur de dynamisme et de croissance. Les nouvelles idées et les nouveaux talents avec leur force d’innovation bouleversent l’existant tout en apportant une énergie économique féconde.
Le mentorat, Dan Serfaty le place sous le signe de la transparence totale dans la relation. L’objectif est d’échanger, de partager, pas de donner des leçons. « C’est une réelle opportunité que d’avoir un entrepreneur d’expérience avec lequel challenger, sortir de son isolement, sans vérité établie » insiste-t-il. Lui-même s’inspire de la capacité à prendre des risques d’un Elon Musk (Tesla), du sens du perfectionnisme d’un Steeve Jobs (Apple) ou des talents marketing de certains de ses pairs. Et quand il créé avec sa fille Mélissa la start-up Artur Inside, ce n’est ni le père ni le mentor qui entre en jeu, mais l’associé. En somme, chacun à sa place, avec ses atouts, pour le meilleur de l’aventure entrepreneuriale.