Valérie Papaud ou l’art de challenger en toute bienveillance

Valérie Papaud a l’entreprise dans la peau. Son parcours est ponctué d’aventures entrepreneuriales à succès et de collaborations à des projets ambitieux, notamment pour France Télécom, les Pages Jaunes et Mappy, qu’elle a dirigé. Avec générosité et enthousiasme, elle met aussi tous ses talents au service de l’Institut du mentorat entrepreneurial (IME), en tant que mentor. Témoignage d’une femme passionnée.

Créer une entreprise à succès à 22 ans, Valérie Papaud l’a fait. Réorganiser des projets ambitieux et leur impulser une croissance pérenne, elle a aussi donné pendant bien des années. Redressement, acquisition-fusion, développement et management, sont autant de spécialités qui font d’elle, une professionnelle reconnue. Aujourd’hui, Valérie Papaud accompagne des dirigeants vers la performance au sein de son propre cabinet : Manag’up. Une activité prenante qui ne l’empêche pas de partager son expérience depuis 2014, avec des entrepreneurs, dans le cadre de la démarche de mentorat de l’IME de la CCI Paris Île-de-France.

Challenger les mentorés

« Quand j’ai découvert les valeurs du mentorat de l’IME, j’ai eu immédiatement envie de mettre à profit les process et les outils que je maîtrise, auprès de jeunes générations d’entrepreneurs, en plein stade de développement » explique-t-elle. Pour beaucoup, les candidats au mentorat de l’IME rencontrent des problématiques d’organisation des ressources humaines et d’apprentissage de la relation avec les investisseurs. Son approche bienveillante vise à challenger les mentorés et les amener à se recentrer sur leurs enjeux.

Reposer les fondamentaux

Valérie Papaud le reconnaît sur le ton de l’humour : « Lever des fonds est très valorisant, mais soyons honnêtes : c’est le début des ennuis ! Les investisseurs n’attendent pas une minute pour demander de clarifier la stratégie et d’accélérer le développement. Souvent, les entrepreneurs foncent tête baissée, sans stratégie solide portée par les équipes ». Son rôle de mentor prend alors tout son sens pour les inviter à reposer les fondamentaux de leurs plateformes stratégiques et rassembler, autour d’elles, leurs équipes. Des conditions incontournables pour établir ensuite une relation de qualité avec les financeurs.

Une présence discrète

Le mentor est une personnalité à l’expérience affirmée et à la présence discrète. « Je ne prends aucune décision pour les mentorés. Nos discussions à bâtons rompus, dans un climat d’entière confiance, et mes interrogations leur permettent de dégager, par eux-mêmes, des solutions ». Pas question de créer une dépendance, et encore moins de mettre en difficulté. « Un bon mentor, ne cherche ni à s’imposer, ni à créer de tensions. Nous ne sommes pas là pour impressionner » insiste-t-elle.

 

Être mentor pour Valérie Papaud est « un véritable bonheur », une occasion de rester en contact avec l’énergie et les modes de fonctionnement des entrepreneurs trentenaires. Un enrichissement réciproque. Ce qui l’a fait sourire ? Que ces mêmes chefs d’entreprise soient parfois décontenancés par les comportements au travail d’une plus jeune génération. Tout va très vite. Le plus important est peut-être de maintenir un lien bienveillant. C’est aussi la vocation des mentors comme Valérie Papaud.

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