Pour un chef d’entreprise, anticiper les turbulences est un challenge de tous les jours. Pas de panique : avec les bons outils et quelques réflexes, vous pouvez garder le cap, même en pleine tempête. Découvrez les 7 signaux d’alerte à surveiller pour piloter sereinement votre activité.
1. La trésorerie, le baromètre de votre entreprise
La trésorerie, c’est le carburant de votre entreprise. Elle représente l’argent que vous avez à disposition pour payer vos charges, faire face aux imprévus et investir dans votre activité. Si votre trésorerie diminue trop, c’est-à-dire si vos dépenses dépassent vos recettes de manière récurrente, c’est un signal d’alerte. Il est primordial de mettre en place un plan de trésorerie solide. Il s’agit d’un tableau qui permet de suivre en temps réel vos recettes et vos dépenses. En le suivant mensuellement, il vous permet de repérer les périodes fragiles, celles où vous pourriez manquer de liquidités. Ainsi, vous pouvez agir à temps, mettre en place les dispositions qui s’imposent pour éviter le trou d’air.
2. Le suivi de la facturation, garantie d’une trésorerie saine
Facturer, c’est nécessaire, encaisser, c’est crucial. Et il n’y a rien de plus frustrant que de faire du bon travail et de ne pas être payé à temps pour l’activité fournie. Un écart trop important entre vos devis, vos factures et les paiements reçus peut mettre en péril votre activité. Si vos clients ne respectent pas les délais de règlement, cela affecte directement la trésorerie et fragilise la structure financière de votre entreprise. Assurez un suivi rigoureux de votre chaine de facturation et relancez sans attendre les clients en retard pour réduire les impayés. Pour éviter le lourd impact d’une facture impayée sur votre bilan, utilisez un outil simple comme un tableur, pour suivre vos factures et vos paiements.
3. Le seuil de rentabilité, garantie de votre équilibre
Un chiffre d’affaires élevé n’est pas forcément synonyme de rentabilité. La rentabilité représente la différence entre les revenus de l’entreprise et les différents coûts nécessaires pour les générer. Autrement dit, la rentabilité c’est ce qui reste une fois que vous avez payé toutes vos charges. Si votre rentabilité se dégrade, c’est un signal à ne pas négliger : cela signifie que vos ventes ne suffisent plus à couvrir vos coûts. Plus vos marges diminuent, plus votre entreprise risque d’être en difficulté.
Connaître son seuil de rentabilité est crucial. C’est un indicateur puissant pour ajuster vos prix et vos dépenses et donc, maintenir le cap : vous pourrez situer le moment où le chiffre d’affaires de l’entreprise couvre ses charges. En cas de rentabilité en baisse, n’attendez pas : analysez vos coûts, négociez vos contrats, ou encore, optimisez votre production pour redresser la barre.
4. La marge commerciale, le gage d’être au juste prix
La marge commerciale, c’est la différence entre le prix auquel vous achetez et celui auquel vous vendez. Elle mesure votre capacité à générer du profit sur vos ventes et vous permet de savoir ce que vous allez gagner. Si cette marge se réduit, c’est un signe que vos coûts d’achat grimpent ou que vous ne vendez pas au bon prix. Une marge trop faible peut rapidement conduire à des pertes, même si vos ventes sont en hausse. Pour éviter cela, analysez régulièrement vos coûts d’achat et vos prix de vente. Vous pouvez aussi ajuster votre stratégie commerciale en conséquence, réviser votre politique tarifaire ou négocier avec vos fournisseurs pour maintenir une marge saine.
5. L’excédent brut d’exploitation, la boussole de la performance
L’excédent brut d’exploitation (EBE) mesure la performance opérationnelle de votre entreprise, avant de prendre en compte les charges financières et fiscales. Cet indicateur mesure votre capacité à dégager des bénéfices grâce à votre exploitation. S’il est négatif, cela signifie que vos coûts dépassent vos revenus, et c’est souvent un signe que l’équilibre est rompu. Prenez le temps d’analyser vos postes de dépenses. Réagissez en ajustant vos charges d’exploitation.
6. La capacité d’autofinancement, votre réserve de sécurité
Votre capacité d’autofinancement (CAF) est votre « épargne d’entreprise ». Elle représente la part de vos bénéfices que vous pouvez réinvestir dans votre activité ou utiliser pour faire face à un imprévu, sur une période donnée, généralement un exercice comptable. Si votre CAF est trop faible, vous devez réagir. Vous ne générez pas assez de bénéfices et vous risquez de manquer de marge de manœuvre pour investir dans votre développement ou réagir à un coup dur. Peut-être qu’une réduction des charges ou une optimisation des ventes est nécessaire ?
7. Le besoin en fonds de roulement, le booster de vos affaires
Le besoin en fonds de roulement (BFR), c’est l’argent dont vous avez besoin pour financer votre cycle d’exploitation (achat de stock, paiement des fournisseurs, etc.). C’est l’un des indicateurs clés pour surveiller l’équilibre financier de votre entreprise. Son importance est notable, notamment lors de la création de l’entreprise. Mal estimé, il entraine un risque de défaillance. Le BFR est propre à chaque entreprise. Gérer efficacement le BFR est crucial pour assurer la solvabilité de l’entreprise et éviter toute tension.