Pour l’entreprise, le capital risque répond aux besoins de capitaux pour financer la recherche et/ou l’élaboration de prototypes ou pré-séries.
Côté investisseurs, cette prise de participation au capital de sociétés non cotées leur permet de participer financièrement au développement d’entreprises innovantes à fort potentiel, et ainsi réaliser une plus-value substantielle lors de la cession de leurs titres.
Cette participation au capital entraîne la possession d’une partie du pouvoir d’administration de l’entreprise aux investisseurs, par les droits de vote aux assemblées qu’ils obtiennent.
Le capital risque concerne les entreprises innovantes en cours de création ou les jeunes entreprises au fort potentiel de croissance.
On parle de « capital amorçage » lorsqu’il s’insère dans la phase de création, et de « capital création » lorsqu’il intervient après la création de l’entreprise.
Le choix de l’investisseur dépend du stade de l’entreprise lors de l’intervention (amorçage, création ou développement), mais également du montant nécessaire, du degré de spécialisation souhaité et de la couverture géographique de l’entreprise.
Différentes solutions existent :
- Les Sociétés de Capital-Risque (SCR) régionales ou nationales
- Les Fonds nationaux privés ou publics : ils peuvent être généralistes ou spécialisés dans des secteurs d’activité
- Les Fonds régionaux (à travers les Instituts régionaux de participation) : ils soutiennent la création et le développement d’entreprises implantées localement
- Le Corporate Venture : il s’agit d’un fond créé par de grands groupes industriels souvent spécialisés. L’accompagnement par des experts peut être un plus pour l’entreprise.
- Les Business Angels : ce sont des particuliers issus du monde des affaires disposés à investir des capitaux dans des projets innovants
- Le micro-capital-risque : il s’agit de clubs d’investisseurs informels pour des interventions de 1 500 à 3 000 €.
Pour une meilleure compréhension du domaine d’activité de l’entreprise et de ses problématiques, il peut être intéressant de se tourner vers un fonds spécialisé dans son secteur.
Les montants peuvent varier entre quelques dizaines de milliers d’euros à plusieurs millions, en fonction des besoins de l’entreprise et de l’intérêt des investisseurs.
Une étude préalable du business plan et de l’entreprise et ses objectifs est réalisée pendant plusieurs mois. A la suite de cela, le « capital risqueur » peut souscrire à des actions ordinaires, des actions à dividende prioritaires ou assorties de « bons de souscription d’actions » (ABSA), ou bien accorder des avances en compte courant d’associé.
En moyenne, le capital risqueur reste entre 3 et 7 ans au capital de la société, le temps pour que cette dernière s’ancre solidement sur son marché.
Pour les investisseurs, le capital risque est un excellent moyen d’investir dans l’économie réelle, de soutenir l’innovation et d’agir en faveur de la création d’emploi. Si l’entreprise confirme son potentiel, le retour sur investissement peut s’avérer élevé.
Pour les entreprises, le capital risque permet de consolider les fonds propres sans augmenter l’endettement. Il permet également de bénéficier d’un suivi, d’un carnet d’adresses ou encore d’une assistance de gestion de la part des investisseurs.
À l’inverse, le risque d’échec existe et ne doit pas être négligé : si l’entreprise ne parvient pas à créer un marché ou à pénétrer sur un marché déjà existant, les fonds investis peuvent être perdus.