L’argent qu’investit un Venture Capital, ou capital-risque, est celui levé auprès d’institutionnels, d’entreprises, ou encore, de très riches particuliers qui ont choisi de faire fructifier leur capital via cette classe d’actifs.
En fonction de son positionnement et de ses valeurs, des niveaux d’entreprises auxquelles il s’intéresse, et de sa thèse d’investissement, le Venture Capital privilégie certaines thématiques dans lesquelles déployer les fonds sous gestion.
En général, il aligne l’argent des investisseurs avec les tendances qui émergent sur le marché. Parmi les thèses portées par XAnge, l’impact, la santé ou le climat. L’innovation allant très vite, les thèses d’investissement évoluent avec le temps. Plusieurs thèses peuvent d’ailleurs cohabiter via différents véhicules d’investissement. Chacun a sa temporalité. De manière générale, XAnge sait ainsi qu’il part pour une trajectoire de 5 à 7 ans sur chaque thèse.
Un véhicule d’investissement est une structure juridique, fiscale et financière qui héberge les participations et par laquelle circulent les flux financiers gérés par le fond Venture Capital.
La posture du venture capitaliste n’est pas agressive ; il achète entre 10 et 20 % des parts d’une entreprise. Il n’a donc aucun pouvoir pour la faire basculer. Son objectif est de veiller à la performance des véhicules d’investissement proposés. En fin de période d’un véhicule, le Venture Capital vend la société. Le rendement attendu par les investisseurs est fort mais aussi risqué puisqu’un venture capitaliste entre très tôt au capital des entreprises, lorsque la valorisation de ces dernières n’est pas encore très élevée mais que leur réussite est encore incertaine. Le but est de réaliser des bénéfices et de rendre cet argent aux investisseurs.
Un Business Angel intervient généralement plus tôt qu’un Venture Capital. C’est fréquemment un particulier/une personne qui a un impact opérationnel fort car il vient souvent du même secteur d’activité de l’entreprise. Son engagement est plutôt de l’ordre du partage de savoir et de réseaux.
Le Venture Capital aura aussi cet aspect, mais à un stade de maturité plus avancé et avec un objectif beaucoup plus capitalistique. C’est une entreprise dont le business model est basé sur la réalisation de bénéfices pour le compte de ses propres investisseurs. Un VC doit sortir, alors qu’un BA n’a pas d’impératif de sortie. Le VC peut ouvrir davantage de portes sur le volet des financements et a un portefeuille généralement plus large qui favorise une expertise riche et l’échange entre entreprises de mêmes secteurs.
Un VC est un catalyseur d’écosystèmes. XAnge traite plus de 5000 dossiers par an. Il offre une vision approfondie et une connaissance du marché importante aux entrepreneurs. Il permet ainsi de réduire les courbes d’apprentissage et les temps de développement.
Une fois investi au sein d’une entreprise, il injecte régulièrement de nouveaux fonds pour les besoins de la croissance, environ tous les 18 mois. Pour répondre à cette demande, un Venture Capitaliste est en connexion avec d’autres acteurs du financement. Ce réseau est ainsi capable d’assainir la situation de l’entreprise autant de fois que nécessaire avant qu’elle accède à une rentabilité plus pérenne. Avoir à ses côtés un VC bien reconnu dans son écosystème offre l'avantage d’ouvrir énormément de portes pour la suite. XAnge est un des top fonds français. Quand on investit dans une entreprise, c’est un signal énorme pour l’entreprise dans son marché.
Une startup grandit généralement très vite, elle peut passer de 0 à 50 salariés en quelques mois. Les compétences du ou des dirigeants doivent donc évoluer en conséquence et apprendre à déjouer les pièges. Tous ne le font pas, mais chez XAnge, nous avons développé une équipe dédiée à l’accompagnement des entreprises dans les challenges clés de la croissance. Du fait du nombre d’entreprises financées, les VC sont bien placés pour aider les dirigeants à se préparer de manière optimale ou sortir de situations délicates et leur permettre de vivre leur croissance de la manière la plus fluide possible.
C’est assez multifactoriel. Notre rôle est de faire émerger des leaders mondiaux. Pour commencer, la trajectoire de croissance future et les perspectives du marché sont examinées avec soin par l’équipe d’investisseurs. Le potentiel de développement est souvent lié à des domaines disruptifs ou technologiquement assez forts avec un réel impact sur la société, par exemple une entreprise qui accélère la détection et le soin des cancers.
Le parcours des fondateurs est également très important. Ici, la question qui se pose est celle de leur légitimité dans le secteur dans lequel ils se développent mais aussi celle du partage des rôles de l’équipe fondatrice. S’il y a trois dirigeants, par exemple, l’idéal c’est d’avoir une répartition assez équilibrée entre le business, la technique et la finance ou le marketing.
Nous sommes également attentifs à la preuve, c’est-à-dire la capacité de l’entreprise à avoir déjà mobilisé autour d’elle des acteurs qui ont l’habitude d’investir avant les Venture Capital, comme les Business Angels. Imaginons une entreprise qui nous sollicite. Si elle a déjà 3, 4 Business Angel à ses côtés, c’est une marque de confiance très forte. L’accompagnement d’un « advisor » ou le soutien d’une personne connue dans l’écosystème sont également des marques d’intérêt prises que nous prendrons en compte.
Enfin, en termes de taille d’investissement, c’est vraiment propre à chaque fonds. Pour XAnge, le ticket d’investissement d’entrée pour une startup early stage est à 500 000 €. Mais en fonction du sujet et de la stratégie, il peut monter jusqu’à 5 millions d’euros dans les premiers tickets d’investissements. Le tour de financement peut intégrer plusieurs VCs. Ce qui implique un minimum de dilution du capital. Le montant correspondra alors aux parts prises dans l’entreprise.
Mon premier conseil sera de se préparer bien en amont de la sollicitation d’un Venture Capital. Apprendre à connaître le fonctionnement des VC, découvrir leur langage ou leurs attentes sera un vrai plus au moment de faire appel à eux. Par exemple, vous pouvez prendre un café par mois avec les investisseurs potentiels ! Ce temps investi sera un excellent moyen d’apprendre à les connaître et à mieux comprendre leur stratégie d’investissement, mais également de préparer au mieux les indicateurs attendus.
Enfin, mon deuxième conseil serait de garder en tête que les indicateurs sont très importants pour donner des garanties au fonds de capital-risque. Ils différeront suivant le stade de développement de votre projet. Par exemple, en début de croissance, un chiffre d’affaires avec une courbe plutôt exponentielle, la capacité à générer des premières tractions commerciales ou encore une vision sur l’évolution du marché peuvent être des signaux forts. Pour des marchés en pré-seed, avec une technologie encore en développement, d’autres indicateurs seront pris en compte comme la capacité à susciter des marques d’intérêt ou à nouer des partenariats avec des acteurs phares du secteur. En tout état de cause, ils doivent être préparés et sélectionnés avec soin.