Pour savoir par où commencer !
Parce que les formalités d'entreprise peuvent parfois paraître compliquées, faites le point avec un conseiller de la CCI Paris-IDF qui vous guidera dans vos démarches.
La création d'entreprise souffre de quelques préjugés. Entre ce que peuvent penser les entrepreneurs, mais aussi ce que l'entourage du créateur d'entreprise peut affirmer et la réalité, il y a parfois un énorme fossé. Le monde des affaires est source de découvertes et de surprises avant, pendant, et après le plan de lancement de l'activité. Quels sont les principaux préjugés entourant la création d'entreprise et le lancement d'une activité entrepreneuriale ? Eléments de réponse.
La création d'entreprise demande du temps pour constituer administrativement la structure et démarrer son activité en suivant chaque étape scrupuleusement.
Toutefois, en France, les démarches administratives entourant le processus de création d'entreprise sont assez simples.
Parmi les étapes pour lancer son business : remplir un formulaire, joindre des pièces justificatives, constituer un capital social si nécessaire.
Bien entendu, certaines activités nécessitent plus de formalités, surtout lorsqu'il s'agit d'un établissement à gérer, de personnes/clients à recevoir dans les locaux, pour assurer leur sécurité.
La création d'entreprise se veut à la portée de tous et c'est justement l'un des moteurs sur le territoire national : le gouvernement souhaite stimuler la création et la reprise d'entreprise et donner à l’ensemble de la population accès à l'entrepreneuriat.
Selon la forme juridique de l'entreprise (SA, SAS, SASU, EI, EURL, SASU, SNC, SCI, etc), un capital social est obligatoire ou non.
Dans la plupart des cas, le capital social est réduit à l'euro symbolique (il peut s'agir d'un simple centime).
Les Sociétés Anonymes demandent un minimum de 37 000 euros de capital social.
Une entreprise créée dans le domaine du libéral, par exemple, ou d'une profession qui ne nécessite ni stock, ni vente de produits physiques, peut démarrer sans capital social.
Pour rappel, le capital social permet de couvrir les frais de fonctionnement et de démarrage de l'entreprise créée à ses débuts !
A l'inverse, un entrepreneur qui souhaite lancer son activité de boulanger, par exemple, doit avoir un certain capital pour payer les premiers loyers, voire ses employés s'il recrute au démarrage…
Aussi, il s'agit d'un gage de confiance et d'un apport essentiel lorsque vous souhaitez demander un financement auprès d'une banque, entre autres. L'apport doit être de 20 à 25 % du montant total de l'investissement souhaité pour être pris au sérieux.
Pour beaucoup de personnes, les créateurs d'entreprise sont des personnes qui ont pour objectif de gagner beaucoup d'argent et rapidement.
Souvent, on leur attribue des idées opportunistes, répondant à un besoin du marché en temps réel, porteur de bénéfices.
Pourtant, les chefs d'entreprise sont des personnes qui ont un projet de vie.
Il s'agit de la concrétisation d'un rêve d'enfant, parfois, d'une envie profonde de changer le monde à leur manière.
Pour être entrepreneur, il faut que le projet d'entreprise soit en adéquation avec les valeurs de son créateur, ses aspirations personnelles, ses objectifs de vie, sans quoi ce manque d'incarnation ne pourra faire aboutir le projet.
Bien entendu, les créateurs d'entreprise souhaitent gagner de l'argent, comme tout un chacun ! Ils ont eux-aussi besoin de revenus pour vivre, mais aussi pour faire évoluer leur projet professionnel.
L'idée même que l'expérience professionnelle et l'obtention d'un diplôme sont nécessaires à la création d'une entreprise est fausse.
Il apparaît même, que plus de 50% des indépendants n'ont aucun diplôme et se lancent malgré tout dans un projet entrepreneurial.
En effet, ils disposent d'un savoir-faire, de compétences innées, d'une idée de projet particulière qui les poussent à aller au-delà de leur limite et façonner à leur image le travail de leur rêve.
De la même manière, l'expérience professionnelle n'est pas une obligation ! La création d'entreprise est ouverte aux personnes majeures. Une étude menée en 2020 révèle même que 41% des entrepreneurs ayant créé leur entreprise cette année avaient moins de 30 ans, en France.
La tendance est à la création d'entreprise chez les jeunes générations, notamment grâce à la transition numérique et l'accès plus simple des jeunes générations aux formations, aux accompagnements personnalisés, aux outils utiles à l'entrepreneuriat.
Avec ou sans diplôme, l'indépendant fait confiance à ses compétences.
Lancer son business, pour beaucoup, est synonyme de liberté. C'est un fait, en devenant indépendant, vous êtes votre propre patron. Toutefois, ce statut hiérarchique et ces nouvelles fonctions sont également synonymes de responsabilités.
Un chef d'entreprise doit des comptes : à l'État d'abord, à l'administration sociale et fiscale, à sa banque, aux experts-comptables, à ses clients et à ses salariés.
Ce n'est pas parce qu'il est créateur d'entreprise qu'il peut se permettre absolument tout. Bien au contraire.
En France, la législation et le Code du travail définissent les contours de la gestion des équipes, par exemple. Le chef d'entreprise a des droits, des devoirs mais aussi des contraintes à respecter.
L'entourage des entrepreneurs peut vite devenir assez toxique : en effet, par bienveillance et inquiétude pour le chef d'entreprise, certains proches pensent que le créateur ne peut faire autrement que réussir son projet entrepreneurial. Cette pression sociale s'ajoute alors à la pression que peut s'infliger le chef d'entreprise lui-même.
Évidemment, il a à cœur de réussir son projet, mais il doit savoir que sur la route qui l'attend, il connaîtra des moments de réussites, d'échecs. Il se peut même que son projet n'aboutisse pas, qu’il doive fermer son entreprise, la vendre, trouver une autre ligne directrice.
L'entrepreneuriat n'est pas simple, c'est un travail de chaque instant et effectivement, les entrepreneurs peuvent échouer ! Ces échecs sont pourtant bénéfiques : ils forgent l'entrepreneur, lui permettent de déceler leurs points forts, leurs points faibles, d'envisager des modifications pour l'avenir, de rebondir sur un autre projet. L'objectif est seulement de ne pas s'enfouir dans une situation dramatique.
Un entrepreneur doit investir de l'argent pour voir évoluer ses projets. Mais cet investissement, il doit être prêt à le perdre ! Lancer sa société est un risque.
Le monde des affaires n'est pas réservé qu'aux hommes. C'est un préjugé qui subsiste partout dans le monde. En France, depuis 2015, les femmes se lancent de plus en plus dans les projets de création d'entreprise.
En 2021, les femmes représentent 43% de l'ensemble des entrepreneurs. À titre de comparaison, à la fin des années 80, seuls 27% des entreprises étaient fondées par des créatrices.
La parité est une question de société, et bon nombre d'associations luttent aujourd'hui pour inviter les femmes à se lancer dans des activités professionnelles en tant que patronnes, créatrices.
Certaines études démontrent même que les créatrices obtiennent de meilleurs chiffres que les hommes dans la gestion de leur entreprise ! Leur chiffre d'affaires évoluerait de 5,5% en une année, contrairement à 4,5% pour les hommes (chiffres 2020). De plus, les femmes à la tête de leur entreprise génèrent moins de risques de faillite (-1,9% de défaillance reconnue chez les entreprises tenues par les créatrices que par les hommes).
Les préjugés entourant la création d’entreprise sont nombreux. In fine, il s’agit d’oser concrétiser un projet souvent pensé depuis des années. L’entrepreneuriat est une expérience unique qui demande un investissement personnel et professionnel important. Une idée bien ficelée peut s’avérer créatrice d’opportunités et de réussites. L’objectif est alors de se faire confiance, de croire en son projet, et de sortir de sa zone de confort sans se laisser perturber par l’entourage.
Pour savoir par où commencer !
Parce que les formalités d'entreprise peuvent parfois paraître compliquées, faites le point avec un conseiller de la CCI Paris-IDF qui vous guidera dans vos démarches.
La création d'une entreprise demande de réunir quelques documents importants pour officialiser sa constitution. L'ouverture d'une micro-entreprise ne déroge pas à la règle même si ce type d'entreprise dispose de formalités simplifiées et nécessite moins de pièces justificatives. Qu'est-ce qu'une micro-entreprise ? Quels sont les documents nécessaires à l'ouverture de cette microstructure ? Éclairage.
La simplification des démarches administratives tient son origine de la loi Pacte (la loi entourant le plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) dévoilée en mai 2019. Ainsi, cette loi touche bon nombre de procédures d'une complexité éprouvante pour les entrepreneurs, qui souhaitent désormais des services publics plus simples d'usage et un administratif moins contraignant.