L’économie de notre pays est en phase de relance et de reconstruction. Le volet export du plan de relance répond directement aux besoins concrets des entreprises exportatrices, comme de celles qui souhaitent le devenir.
Le conflit actuel en Ukraine nous rappelle combien il est important, pour les exportateurs, de prendre en compte les risques liés à leurs activités sur des marchés étrangers.
Quels sont les principaux types de risques encourus par les exportateurs ?
Actuellement nous avons surtout à l’esprit le risque de conflit militaire mais il existe d’autres risques que l’on peut aussi ranger dans la catégorie des risques politiques : corruption, coup d’état, incertitude juridique, terrorisme… Et puis il existe aussi des risques de marché (apparition de nouveaux concurrents, atteinte à votre réputation ou à votre e-réputation, complexité des circuits de distribution, contrefaçon, risques de crédit et de taux de change…) et des risques liés à l’éloignement ou à la géographie (contraintes logistiques et de transport, décalage culturel, risques climatiques ou environnementaux…).
Comment classer les risques export ?
Pour une PME, cela fait beaucoup de risques à prendre en compte, mais tous les risques n’ont pas la même probabilité de se concrétiser. Pour y voir clair, il faut donc que l’entreprise évalue la probabilité d’occurrence de chacun de ces risques dans chacun des pays qu’elle vise et qu’elle les classe en fonction de l’impact qu’ils peuvent avoir sur ses activités.
Comment gérer les risques export ?
Il y a quatre manière de gérer chacun de ces risques :
- l’évitement : ne pas aller sur un marché trop risqué (ou s’en retirer),
- la réduction : réduire sa probabilité d’occurrence ou les pertes qu’il pourrait causer (la diversification de ses marchés export peut y contribuer),
- le transfert : son transfert à une tierce partie soit par l’assurance soit par l’externalisation de certaines étapes de la démarche à l’export,
- l’acceptation : cette stratégie peut être viable si on estime pouvoir faire face à des pertes éventuelles sur un marché.
Lorsqu’on a décidé de la façon dont on voulait gérer chacun de ces risques il est judicieux de les mettre sous surveillance par une veille appropriée.
Ces propos ne doivent pas faire oublier que l’export représente souvent pour la PME une formidable opportunité d’accroître et diversifier ses activités. Ils visent seulement à la rendre plus efficace dans son développement à l’international.
Article rédigé par Benoît Maille, Chef de projet intelligence économique internationale au sein de la CCI Paris Ile-de-France.