Le plus simple est de consulter d’abord le site internet de l’entreprise pour se renseigner sur ses activités, ses produits et ses dirigeants, au besoin en utilisant un outil de traduction en ligne. Cela permet de faire connaissance avec l’entreprise et son périmètre d’activité.
Il est indispensable de vérifier l’existence légale de l’entreprise ciblée, en interrogeant la base Open Corporates ou en consultant le RCS local. Pour compléter cette approche juridique, le portail de l’OCCRP permet d’accéder à d’éventuelles décisions de justice sur l’entreprise ou ses dirigeants.
L’étape suivante consiste à recueillir les informations communiquées par l’entreprise et ses collaborateurs. Par son activité, l’entreprise laisse beaucoup de traces sur internet que l’on peut exploiter. Par exemple, il est intéressant de découvrir l’histoire de l’entreprise au travers des versions antérieures de son site internet. Son activité immatérielle est souvent parlante, au prisme de ses marques et de ses éventuels brevets. Les avis de salariés sur Linkedin (réseau social également utile pour reconstituer l’organigramme de l’entreprise) ou sur un site dédié ne doivent pas non plus être négligés.
Afin d’objectiver les connaissances ainsi acquises sur l’entreprise, on peut ensuite analyser ce qui est dit de l’entreprise par des tiers. Il est alors conseillé de lire ce que l’on dit de l’entreprise dans la presse étrangère en interrogeant la version locale de Google News. Et aussi en regardant du côté de l’agence de presse du pays concerné, ainsi que des titres de la presse nationale et locale - toutes ces ressources étant identifiables sur le portail ABYZ News Links.
Bien sûr, il ne faut pas négliger les avis de consommateurs sur les réseaux sociaux qu’on pourra interroger à partir d’un moteur de recherche spécialisé social-searcher pour gagner du temps…
Enfin, Google Street View vous aidera à vous rendre sur le site d’implantation de l’entreprise sans quitter votre propre bureau. Une démarche particulièrement intéressante pour jeter un coup d’œil aux locaux de l’entreprise, surtout lorsqu’elle a une forte emprise au sol (ateliers, entrepôts, équipements divers, installations industrielles, parkings…). Cet outil permet parfois de se rendre compte que l’entreprise est fictive lorsqu’elle donne l’adresse d’un terrain vague…
Juger de la fiabilité d’une entreprise étrangère est un exercice difficile qui nécessite de l’intuition et aussi de la pondération. L’important est d’utiliser des sources hétérogènes et de croiser les informations obtenues en veillant à leur cohérence (contenus, dates). En cas de doute persistant, vous pouvez faire appel aux institutions françaises présentes à l’étranger, par exemple le bureau de Business France ou la CCI France International du pays concerné pour procéder à des vérifications au plus près du terrain.