Cécile Chevalier, PDG de Diagante, a créé Diagante en 2020 accompagnée de deux associés : Martin Rottman, médecin microbiologiste et professeur à l'UVSQ Paris Saclay, inventeur du brevet et Virginie Lebidois, docteure en pharmacie et directrice des opérations. Ensemble, ils fondent Diagante, startup française qui développe des dispositifs de diagnostic in vitro pour améliorer la détection de l’infection bactérienne sur les biopsies solides.
Les fondateurs de Diagante : de gauche à droite, Cécile Chevalier, Virginie Lebidois et Martin Rottman.
Le projet est parti d’un constat : « Avec ce type d’analyse, il arrive souvent d’obtenir des faux négatifs et de ne pas réussir à identifier le pathogène. Pour avoir un résultat optimal, l’analyse devrait être prise en charge dans les deux heures. Or, les laboratoires et les blocs opératoires sont des lieux de plus en plus distanciés et il devient impossible de respecter ces délais. ». Après une phase de R&D, la startup met au point un kit de diagnostic pour répondre à cette problématique.
En juin 2024, Diagante obtient son autorisation de mise sur le marché européen, le marquage CE, lui permettant de vendre son offre en France et dans tous les pays de l’Union européenne. Avec son innovation, Diagante permettra d'optimiser le diagnostic des infections et ainsi améliorer la prise en charge des patients. Fabriqué en France, le produit sera vendu aux établissements de santé publics et privés ainsi qu’aux laboratoires de biologie médicale.
Avant de se lancer dans la commercialisation, Diagante a pris le temps d’évaluer ses risques et ses besoins. Une démarche qui a permis de bâtir une stratégie de développement solide : « Nous allons commencer par vendre en France, mais nous avons la volonté d’aller très vite sur le marché européen avec une liste de pays cibles comme l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. »
Un choix évident pour la startup dont la majorité des congrès et salons ont un rayonnement européen. Le marquage CE, obligatoire en France, est un excellent levier pour la vente à l’international. La sélection des pays cibles a également été guidée par l’analyse des opportunités, de la concurrence et des appétences des destinations en termes d’innovation médicale. Pour la suite de son développement, Diagante souhaiterait aller encore plus loin : « À terme, nous aimerions vendre aux États-Unis ou au Japon, mais cela représente de nouvelles réglementations à adopter, des recrutements à faire ainsi qu’un coût financier que nous ne sommes pas encore prêts à envisager » explique Cécile Chevalier.
Pour son développement commercial européen, Diagante a sollicité l’aide de la Team France Export. Grâce à des points réguliers avec Gordana Adam, conseillère de la Team France Export en charge du secteur médical, l’entreprise est au fait des opportunités d’appels à projet ou d’appels d’offre correspondant à ses attentes. Elle peut également répondre aux nombreuses questions que soulève un projet export.
« Nous avions notamment besoin de précisions sur les incoterms (international commercial terms), les démarches à suivre pour la douane et l’exportation en général. Nous avons aussi des obligations à respecter lorsque nous nous déplaçons pour des salons avec notre dispositif. La CCI Paris Ile-de-France nous a permis d’éclaircir ces points, de prioriser et d’avancer plus sereinement. »
Lorsque la startup souhaite aller plus loin sur les sujets définis comme prioritaires avec la CCI Paris Ile-de-France, elle peut faire le choix de se former : « C’est ce que nous avons fait pour les incoterms, qui sont des notions très importantes à avoir », poursuit Cécile. C’est également grâce à cet accompagnement que Diagante a pu participer à plusieurs salons et conférences de son secteur. En janvier 2022, elle participe à la JP Morgan Health Care à San Francisco aux côtés de Business France. Un événement qui lui a permis de mieux visualiser ce que représente l’exportation aux États-Unis et de nouer des premiers contacts. « C’est grâce à cet événement que nous avons réalisé ce que pouvait représenter un projet d’export aux États-Unis d’un point de vue financier et RH. Nous nous sommes rendu compte que le défi était prématuré pour nous et que nous préférions nous concentrer sur l’Europe, rendue accessible après l’obtention du marquage CE. »
Avec cette démarche tout juste initiée, Diagante anticipe les potentiels défis et garde l’œil sur les opportunités grâce à l’aide de la CCI Paris Ile-de-France. Selon Cécile Chevalier, l’important est avant tout d’analyser et de prioriser les marchés à viser sans éparpiller ses forces. Pour cela, elle conseille aux entreprises de ne pas rester seules et de se faire accompagner pour se préparer au mieux, une étape clé pour un développement international réussi.