En prévision des JO de 1992, la capitale de la Catalogne a installé plus de 500 km de fibre optique, posant les premières bases de son futur statut de smart city parmi les plus intelligentes au monde (top 5). Guidée par la volonté de maîtriser ses coûts (énergie, transports), Barcelone s’est lancée dans une révolution urbaine et numérique qui place l’usager au cœur de sa démarche en lui donnant la possibilité de remonter ses besoins grâce aux données.
Près de 20 000 capteurs en ville évaluent notamment l’hydrométrie pour activer les réserves d’eau de pluie et le remplissage des poubelles pour changer le parcours des camions-bennes. L’internet des objets à travers des lampadaires intelligents envoie toutes les informations sur le niveau de pollution, d’embouteillages ou de qualité de l’air.
Autre exemple : l’occupation en temps réel des places de stationnement payant. Les bénéfices d’une telle mesure : moins de trafic et des revenus supplémentaires pour la municipalité.
La capitale de la République de Singapour a investi plus de 3,4 milliards de dollars dans son programme de "smart nation". Devenue modèle de la planification urbaine (1ère ville plus intelligente au monde - index IMD 2021), Singapour, smart city, a misé sur des services gouvernementaux numériques à 94 %, le wifi gratuit pour tous et des aides à l’éducation numérique.
Des milliers de capteurs envoient leurs données à une plate-forme nationale. Ces informations permettent de détecter les fuites d’eau, les pics de pollution ou encore les pertes énergétiques. Au-delà de la gestion urbaine, les big data identifient les incidents de noyade dans les piscines publiques et alertent les urgences pour aider les personnes âgées.
La mobilité urbaine est une des autres priorités de cette smart city qui sait modifier le trafic des bus selon la densité de la circulation et des voyageurs. Actuellement, la ville teste des navettes autonomes intervenant aux heures de pointe ou en fin de service de nuit.
La capitale norvégienne a stimulé les partenariats entre entreprises publiques et privées pour développer son programme de smart city. Ses objectifs : réduire les pollutions pour atteindre la neutralité carbone en 2030 et contrôler les dépenses énergétiques.
L’éco-mobilité se gère avec des applications mobiles et l’ensemble des lampadaires adapte leur éclairage en fonction des passages de véhicules ou de piétons.
Mais c’est sûrement avec le programme FutureBuilt, qu’Oslo, smart city, se distingue. Selon un cahier des charges très strict, les bâtiments doivent développer une intelligence au service non seulement de leurs habitants mais également de leur environnement. Chauffage, éclairage, places de parking sont gérés numériquement en fonction de la présence des usagers.
Ailleurs en Europe, la Suisse peut se targuer d’avoir trois villes dans le top 10 mondial des smart city avec Lausanne en 5e position et Genève en 8e place.
En France, Paris, Dijon mais aussi Béthune ou Nice font partie des territoires urbains qui se sont engagés dans l’aventure de la smart city. Open data, plateformes citoyennes participatives, mobiliers urbains intelligents y sont développés.