
Mettez toutes les chances de votre côté en maîtrisant les différents aspects du recrutement rappelés dans notre guide du recrutement : rechercher des candidats, les formalités, CDI, CDD, contrat d'apprentissage...
Il n’est pas évident, lorsque vous recrutez votre premier salarié, de connaître toutes les formalités administratives qu’il faut effectuer une fois que l’on a trouvé le bon candidat.
La convention collective traite de l'ensemble du droit du travail à un secteur donné. Elle est conclue par les organisations syndicales représentatives des salariés et les organisations ou groupements d'employeurs. Elle détermine les conditions d’emploi, de travail et parfois de départ des salariés (période d’essai, durée du travail, rémunération, congés…). Les dispositions de la convention collective peuvent être plus favorables pour le salarié.
Chaque convention indique son champ d’application au niveau géographique (national, régional ou départemental) et au niveau professionnel (interprofessionnel, branche, entreprise).
L'employeur doit respecter les dispositions de la convention collective.
Où se procurer sa convention collective ?
Jusqu’au 31 décembre 2017, dès qu’une entreprise était créée elle devait dans les 3 mois suivant sa création et quels que soient sa forme juridique et ses secteurs d’activité, adhérer à une caisse de retraite complémentaire Agirc Arrco, même si elle n’avait pas de salarié.
Depuis le 1er janvier 2018, toutes les entreprises créées doivent adhérer à une caisse de retraite complémentaire uniquement lorsqu’elles embauchent leur 1er salarié.
Depuis le 1er janvier 2019 les caisses ARRCO et AGIRC ont fusionné.
Lors de chaque embauche, l’entreprise devra contacter la caisse pour lui fournir un certain nombre de renseignements sur le salarié.
Pour s'assurer de l'existence de l'autorisation de travail d'un étranger que vous envisagez d'embaucher (en dehors des ressortissants de l'Espace économique européen -Union européenne, Islande, Norvège, Liechtenstein et Suisse), vous devez adresser au moins deux jours ouvrables avant la date d'effet de l'embauche, au préfet du département du lieu d'embauche ou, à Paris, au préfet de police une lettre datée, signée et recommandée avec avis de réception ou un courrier électronique, comportant la transmission d'une copie du document produit par l'étranger.
Le préfet vous notifie sa réponse par courrier, télécopie ou courrier électronique dans un délai de deux jours ouvrables à compter de la réception de la demande. A défaut de réponse dans ce délai, votre obligation de s'assurer de l'existence de l'autorisation de travail est réputée accomplie.
Cette démarche n'est toutefois pas obligatoire lorsque l'étranger vous présente un justificatif d'inscription sur la liste des demandeurs d'emploi délivré par Pôle emploi (Article L. 5221-8 du Code du travail).
La Déclaration se fait auprès de l’URSSAF 8 jours au plus tôt avant l’embauche.
Elle permet de faire une seule déclaration auprès de l’URSSAF pour 6 formalités.
Formalités | Contacts | Délais |
Demande d’immatriculation du salarié au régime général de la Sécurité sociale | CRAM, CPAM, INSEE | Dans les 8 jours suivant l’embauche |
Demande d’immatriculation du salarié à la caisse primaire d’assurance maladie | CRAM, CPAM, INSEE | Dans les 8 jours suivant l’embauche |
Demande d’affiliation au régime d’assurance chômage |
Pôle emploi | Dans les 8 jours suivant l’embauche |
Demande d’adhésion à un service de médecine du travail | Service de médecine du travail | Dès l’embauche du 1er salarié |
Déclaration d’embauche du salarié auprès de la médecine du travail pour la visite d’information et de prévention | Service de médecine du travail | Au plus tard dans les 3 mois à compter de la prise effective du poste |
Liste des salariés embauchés pour le pré-établissement de la DADS | CRAM | Au moins une fois par an, au plus tard le 31 janvier |
Si vous n’effectuez pas de DPAE vous vous exposez à :
En cas de dissimulation d’emploi salarié, vous pouvez être condamné par le tribunal correctionnel à une peine cumulative de :
Bon à savoir : S’il s’agit d'une première DPAE et si cette embauche ne se concrétise pas, vous devez en informer votre Urssaf rapidement, afin d'interrompre l'ouverture de votre compte employeur.
En plus de la DPAE, l'employeur effectue une déclaration préalable des personnes recrutées, par lettre recommandée, adressée à l'inspection du travail :
Le récépissé de la lettre recommandée doit être présenté par l'employeur sur demande de l'inspection du travail à la première visite de celle-ci.
La loi du travail du 8 août 2016 a allégé les règles du suivi médical des salariés. Ainsi depuis le 1er janvier 2017 la visite médicale d’embauche avant toute embauche est supprimée et est remplacée par une visite d’information et de prévention qui doit avoir lieu dans les 3 mois à compter de la prise effective du poste de travail.
Toutefois les salariés occupant un poste à risque doivent bénéficier d'un suivi individuel renforcé de son état de santé comprenant un examen médical d'aptitude, qui va se substituer à la visite d'information et de prévention, et qui est effectué par le médecin du travail préalablement à l’embauche.
N.B : Les postes à risque sont ceux qui exposent les travailleurs à l'amiante ; au plomb ; aux agents cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction ; aux agents biologiques des groupes 3 et 4 mentionnés à l'article R. 4421-3 ; aux rayonnements ionisants ; au risque hyperbare ; au risque de chute de hauteur lors des opérations de montage et de démontage d'échafaudages.
Depuis le 1er janvier 2017 la visite médicale d’embauche est supprimée et remplacée par une visite d’information et de prévention (VIP).
La visite d’information et de prévention (VIP) est obligatoire ! Le fait de ne pas la réaliser peut représenter un réel risque pour l’employeur en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle, notamment en cas de contentieux.
Tout salarié doit bénéficier, dans un délai qui n'excède pas trois mois à compter de la prise effective du poste de travail d'une visite d'information et de prévention.
Contrairement à la visite médicale obligatoire d’embauche, la visite d’information et de prévention n’a pas pour objet de s’assurer de l’aptitude médicale du salarié à occuper son poste.
Elle est réalisée par le médecin du travail ou bien sous l’autorité du médecin du travail, par un médecin collaborateur, un interne en médecine du travail, ou un infirmier.
Le travailleur doit bénéficier au moins tous les 5 ans d’une visite d’information et de prévention.
Depuis le 1er janvier 2016, toutes les entreprises doivent souscrire une complémentaire santé collective pour leurs salariés (sauf s’ils disposent déjà d’une couverture complémentaire) en complément des garanties de base d’assurance maladie de la sécurité sociale.
L’entreprise choisit librement l’assureur, auprès de qui elle négocie le contrat d’assurance. Les partenaires sociaux peuvent toutefois recommander un organisme qui sera choisi après une mise en concurrence.
La couverture collective obligatoire doit remplir les conditions suivantes :
Cette couverture obligatoire de base, ou panier de soins minimal, comprend la prise en charge :
Si votre convention collective ou un accord d’entreprise prévoient un panier de soin plus élargi, vous devez vous y conformer.
Dès la première embauche, l'employeur est tenu d’avoir un registre du personnel qui doit comporter les mentions obligatoires suivantes dans l'ordre des embauches, concernant chaque salarié :
Aucune forme particulière n’est imposée pour la tenue du registre. L’employeur peut choisir d’utiliser d’autres moyens que le support papier, ceux-ci doivent offrir alors des garanties de contrôle équivalentes au support papier.
Attention : Le personnel doit être inscrit en respectant l’ordre chronologique des embauches et de façon indélébile. Les mentions portées sur le registre unique du personnel doivent être conservées pendant 5 ans à partir du départ du salarié ou du stagiaire de l’établissement.
En cas de registre absent, de mentions erronées ou incomplètes, l’employeur devra s’acquitter en cas de contrôle, de l’amende prévue pour les contraventions de la 4e classe (750 € au plus pour les personnes physiques, 3 750 € au plus pour les personnes morales), appliquée autant de fois qu’il y a de salariés concernés.
Vous êtes tenu, en vertu de l’obligation générale de sécurité qui vous incombe, d’évaluer les risques éventuels et de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé de vos salariés. Vous devez donc à ce titre, élaborer et tenir à jour tous les ans un document unique d'évaluation des risques qui recense l'ensemble des risques pour la santé et la sécurité de votre personnel.
Vous êtes tenu d’afficher un certain nombre de consignes, d’adresses, de numéros d’urgence et d’informations à une place facilement accessible dans les lieux où le travail est effectué. La liste des affichages obligatoires dépend de la taille de votre entreprise.
Depuis les deux décrets du 20 octobre 2016, certains documents ne font plus l’objet d’un affichage obligatoire mais seulement d’une information par tout moyen.
Tableau récapitulatif des principales informations à communiquer :
Information à communiquer par | Affichage | Tout moyen |
Coordonnées de l’inspection du travail, de la médecine du travail et des services de secours | X | |
Convention collective et accords applicables | X | |
Textes relatifs à l’égalité professionnelle et salariale entre les hommes et les femmes | X | |
Jours de repos hebdomadaires | X | |
Panneau de l’interdiction de fumer et de vapoter | X | |
Période de prise des congés, Ordre des départs en congés | X | |
Horaires collectifs de travail | X | |
Modalités d’accès à la DUER | X | |
Les articles du code pénal prohibant toute discrimination | X | |
Les articles réprimant le harcèlement sexuel et sexiste | X | |
Les articles réprimant le harcèlement moral | X | |
Information des salariés de l’organisation des élections professionnelles à partir de 11 salariés | X | |
Règlement intérieur à partir de 50 salariés | X | |
Information des salariés de l’organisation des élections du CSE | X | |
Accord de participation à partir de 50 salariés | X | |
Consignes de sécurité en cas d’incendie à partir de 50 salariés | X |
Le simple affichage d’une consigne de sécurité ne suffit pas. Pour son application, il faut que celle-ci soit diffusée et expliquée à vos salariés afin qu’ils aient une connaissance effective de la consigne et des modes opératoires.
Vous devez informer lors de l’embauche et chaque fois que c’est nécessaire sur :
Une formation à la sécurité est dispensée lors de l’embauche et chaque fois que nécessaire (article R.4141-2 du code du Travail), par exemple, en cas de changement de poste de travail ou de technique ou encore, à la demande du médecin du travail, après un arrêt de travail d’une durée d’au moins 21 jours.
La formation a pour objet d’instruire vos salariés des précautions à prendre pour assurer leur propre sécurité et, le cas échéant, celle des autres personnes travaillant dans l’établissement.
Elle porte sur :
Un dispositif gratuit et facultatif destiné à simplifier les formalités sociales liées à l'emploi de vos salariés et à vous faire gagner du temps dans la gestion administrative de votre personnel a été mis en place par l’URSSAF, il s’agit du Titre emploi service entreprise (Tese).
L'adhésion et les déclarations s'effectuent obligatoirement en ligne.
Deux centres nationaux gèrent le Titre emploi service, Paris et Bordeaux avec une répartition par secteurs d’activité.
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