Vous menez des actions en faveur de l'inclusion par l'emploi au sein de votre entreprise ? Vous souhaitez faire partie d'un réseau d'entreprises engagées et valoriser vos démarches ? Rejoignez le club parisien des entreprises inclusives.
L’engagement, l’inclusion sociale par le travail, Fairly Made les porte au quotidien. Du choix des matières premières à la confection, l’entreprise donne aux acteurs de la mode, les moyens d’améliorer leur impact environnemental et leur éthique. Pas surprenant que les créatrices de Fairly Made aient décidé de rejoindre le club parisien des entreprises inclusives animé par la CCI Paris. Explications avec Camille Le Gal, cofondatrice d’une entreprise en pleine expansion.
L’inclusion, une source de créativité pour Fairly Made
Galeries Lafayette ou encore Des Petits Hauts font partie de la quarantaine de clients du secteur de la mode de Fairly Made. Créée en 2018, l’entreprise qui rafle régulièrement des prix pour son audace, compte aujourd’hui 18 collaborateurs.
Laure Betsch et Camille Le Gal, les deux fondatrices ont sillonné le monde, visité près de deux cents usines pour répertorier les matières les plus vertueuses et les partenaires qui répondent à un cahier des charges éco responsable.
Tiers de confiance sur lesquels les marques textiles s’appuient, Fairly Made met le doigt là où ça fait mal, sans jugement.
L’objectif : proposer des solutions concrètes, des filières entières, pour que l’industrie de l’habillement, ne compte plus parmi les plus polluantes de la planète.
La CCI Paris accompagne Fairly Made depuis le stade du projet et aujourd’hui encore au sein du club parisien « Les entreprises s’engagent ! ». Un réseau de plus de 160 entreprises inscrites dans une démarche de cohésion sociale impulsée par l’initiative nationale du plan « 1 jeune, 1 solution ».
Pourquoi avoir intégré le Club Paris "Les entreprises s'engagent !" animé par la CCI 75 ?
Camille Le Gal : La CCI Paris a toujours été une facilitatrice pour Fairly Made. Les conseillers nous ont non seulement aidés à lancer l’entreprise administrativement mais également, grâce à un de leur spécialiste du secteur mode, à comprendre notre positionnement et à contacter les personnes ressources.
D’une manière proactive, avec une certaine passion, Anne-Clarisse Naphetat nous a parlé du club des entreprises inclusives. Nous avons adhéré immédiatement à l’idée.
Le club est un bon levier pour se mobiliser sur le sujet de l’inclusion en se tenant informés des possibilités de recrutements, en échangeant nos pratiques et en rencontrant des partenaires spécialistes.
Fairly Made est devenue une entreprise à mission, comment intégrez-vous l’inclusion dans votre fonctionnement ?
Camille Le Gal : Sur 8 postes en CDI, deux ont bénéficié du dispositif « 1 jeune, 1 solution » et deux autres, de contrats en alternance. Pour moi, l’inclusion c’est la diversité, la possibilité de travailler avec des gens que nous n’aurions jamais rencontrés sans une démarche volontaire.
Comment identifiez-vous les candidats et qu’attendez-vous d’eux ?
Camille Le Gal : Les partenaires du club parisien « Les entreprises s’engagent » comme Pôle emploi, les Missions locales ou des associations nous aident à repérer les candidats. En octobre 2021, le club organise un job dating auquel nous participerons.
Nous proposerons notamment un poste de chargé de communication et un autre d’assistant de direction. Ils sont aussi ouverts aux personnes en situation de handicaps ou aux réfugiés. Le plus important, c’est l’état d’esprit du candidat, une personnalité qui inspire, étonne au bons sens du terme. Mais Fairly Made pratique l’inclusion hors champ du recrutement, dans le domaine des achats responsables par exemple.
Notre café bio vient du café Joyeux, expédié par des personnes en situation de handicap.
Quelles ambitions donnez-vous à Fairly Made ?
Camille Le Gal : Nous voulons entraîner le plus de marques dans notre aventure et devenir un leader de l’affichage environnemental des produits. Nous serons auprès d’elle, avec nos collaborateurs, qui avec leurs différences partagent le même désir d’un monde plus vertueux.
Faire rencontrer l’écosystème business et celui de l’inclusion sociale et professionnelle
2 questions à Anne–Clarisse Naphetat, Cheffe de Projet RH et animatrice du club parisien « les entreprises s'engagent ».
Le Plan France Relance prévoit 320 millions d’euros pour soutenir l’inclusion sociale et professionnelle des personnes les plus éloignées de l’emploi. Pourquoi les entreprises ont du mal à s’ouvrir ce sujet ?
Plus que de mal, je parlerai de difficulté face à un mille-feuille administratif. L’entreprise a parfois du mal à identifier les bons interlocuteurs pour ouvrir leurs recrutements à des publics éloignés de l’emploi. Le but du club est justement de faire rencontrer l’écosystème business et celui des acteurs de l’inclusion par l’activité économique.
Quelles sont les personnes concernées par l’inclusion sociale et professionnelle ?
Leur point commun est d’être éloignées de l’emploi, de rencontrer plus de difficultés que d’autres à intégrer le monde du travail. Parmi eux, on retrouve des jeunes issus des quartiers prioritaires de la ville, des réfugiés, des personnes en situation de handicap ou d’autres n’ayant aucune formation.
Pour éviter qu’elles ne passent au travers les mailles des filets des employeurs, il faut mener un travail de proximité, d’ouverture d’esprit pour recruter autrement. C’est exactement ce que nous faisons au sein du club « les entreprises s’engagent ».
Pour aider les jeunes arrivant sur le marché du travail en temps de crise, le Gouvernement a construit le plan "1 jeune 1 solution" qui vise à offrir une solution à chaque jeune.
Pour être en conformité avec la loi, 6% de vos effectifs doivent être reconnus handicapés. Pour répondre à cette obligation d’emploi de travailleurs handicapés (OETH), vous disposez de cinq solutions qui peuvent se combiner entre elles.
L’insertion par l’activité économique (IAE) crée des emplois et offre à des personnes en recherche d’emploi, un parcours de qualification pouvant aller jusqu’à 2 ans, à travers l’exercice d’une activité rémunérée couplée à un accompagnement personnalisé.
Marie Pancotti est la fondatrice de Menthe à l’Eau, une entreprise dédiée à la location en ligne d’articles de mode pour les femmes enceintes et jeunes mamans. Du déclic entrepreneurial à la naissance officielle de son entreprise en 2023, elle se confie sur son parcours inspirant de jeune entrepreneuse responsable.