
Lettre d'information mensuelle de la CCI Paris Ile-de-France consacrée à la gestion des ressources humaines : actualités, jurisprudence, fiches pratiques, outils, témoignages d'experts...
Depuis la loi du 21 décembre 2001, le père salarié bénéficie d’un congé de paternité lors de la naissance d’un enfant. Il en va de même, sous certaines conditions, pour la personne salariée qui vit avec la mère mais qui ne serait pas le père de l’enfant.
Un décret en date du 24 juin 2019 est venu créer un congé paternité supplémentaire qui peut être utilisé en cas d’hospitalisation du nouveau-né dans une unité de soins spécialisés. Il est d’une durée au maximum de 30 jours consécutifs et doit être pris dans les 4 mois à compter de la fin d’hospitalisation.
Enfin, le décret n° 2021-574 du 10 mai 2021 est venu modifier l’article L1225-35 du code de travail sur le congé de paternité et d’accueil et prévoit ainsi qu’à compter du 1er juillet 2021, la durée de ce congé est allongée de 11 jours à 25 jours fractionnables pour une naissance simple et de 18 à 32 jours en cas de naissances multiples.
Le congé de paternité est ouvert sans condition d’ancienneté et quel que soit le contrat de travail (cdi, cdd, intérim..) pour :
La période de congé de 21 ou 28 jours peut-être fractionnée en 2 périodes d’une durée minimale de 5 jours chacune.
Ce congé est applicable pour les naissances à compter du 1er juillet 2021 mais aussi pour les enfants nés avant le 1er juillet mais dont la date de naissance était prévue après cette date.
Le congé doit être pris dans les 6 mois suivant la naissance de l’enfant (contre 4 mois auparavant) sauf report du délai pour cause d’hospitalisation de l’enfant ou décès de la mère.
Dès le début du congé du salarié, l’employeur devra établir une attestation de salaire. C'est sur la base des éléments portés sur cette attestation que l'Assurance Maladie détermine si le salarié remplit les conditions requises pour avoir droit aux indemnités journalières pendant son congé et, si tel est le cas, en calcule le montant.
Pour être indemnisé, le bénéficiaire du congé doit remplir toutes les conditions suivantes :
Cette nouvelle interdiction d’emploi concerne le congé pris pour les enfants nés ou adoptés à compter du 1er juillet 2021, ainsi que pour les enfants nés avant et dont la naissance était supposée intervenir à compter de cette date.
La CPAM verse des indemnités journalières (IJ) dont le montant est fixé selon les étapes de calcul suivantes :
Les indemnités journalières sont versées au salarié (ou à son employeur en cas de subrogation) tous les 14 jours par sa caisse d'assurance maladie.
Elles sont versées pendant toute la durée de son congé de paternité et d'accueil de l'enfant, sans délai de carence et pour chaque jour de la semaine, y compris les samedi, dimanche et jour férié.
Voir Simulateur pour estimer le montant prévisionnel des indemnités journalières maternité ou paternité
Pour plus de précisions voir le site ameli.fr sur congé paternité ou d’accueil
Le congé de paternité et d'accueil de l'enfant entraîne la suspension du contrat de travail.
Le bénéficiaire du congé peut démissionner pendant le congé.
À la fin du congé, le salarié retrouve son précédent emploi (ou un emploi similaire assorti d'une rémunération au moins équivalente).
Le père bénéficie d’une protection contre le licenciement pendant une durée de 10 semaines suivant la naissance de l’enfant.
Toutefois, l'employeur peut rompre le contrat s'il justifie d'une faute grave de l'intéressé ou de son impossibilité de maintenir ce contrat pour un motif étranger à l'arrivée de l'enfant (art L1225-4-1 du code du travail).
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Le congé d'adoption est une période durant laquelle un employé peut s'absenter du travail pour accueillir et prendre soin d'un enfant adopté. Il permet au(x) parent(s) adoptif(s) de tisser des liens avec son nouvel enfant et de faciliter son adaptation. Il peut être indemnisé et fractionné. En encourageant et en soutenant ce congé vous favorisez un environnement de travail inclusif.