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Lettre d'information mensuelle de la CCI Paris Ile-de-France consacrée à la gestion des ressources humaines : actualités, jurisprudence, fiches pratiques, outils, témoignages d'experts...
Selon l’effectif de votre entreprise, un certain nombre de référents, obligatoires ou préconisés, est à désigner. Ces derniers participent activement, à condition de leurs donner les moyens de leurs attributions, à la politique RH et santé-sécurité des entreprises.
Le référent handicap a été mis en place par la Loi Avenir Professionnel du 5 septembre 2018. Il s’agit d’une obligation légale dans les entreprises de 250 salariés et plus. C’est un acteur clé de la politique RH de l'entreprise. Selon l’article L.5213-6-1 du Code du travail il est chargé d’orienter, d'informer et d'accompagner les personnes en situation de handicap dans l’entreprise.
Selon l’AGEFIPH (Association de gestion du fonds pour l'insertion des personnes handicapées), ses principales missions sont :
Depuis le règlement européen "règlement général de protection des données", rentré en application le 25 mai 2018, certaines entreprises ont été amenées à nommer un "Délégué à la protection des données", un "référent RGPD". Selon l’article 37 du règlement général sur la protection des données, un tel référent est obligatoire pour :
Dans les autres cas, la désignation d'un Délégué à la protection des données n’est pas obligatoire mais vivement encouragée par la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés).
Selon cette dernière, le délégué à la protection des données est un "Chef d’orchestre" de la conformité en matière de protection des données au sein de l’entreprise. Il est chargé de :
Depuis le 1er juillet 2012, l’employeur doit désigner au moins un salarié responsable de la prévention des risques professionnels dans son entreprise, et ce quel que soit le nombre de ses effectifs. En effet, l’article L.4644-1 du Code du Travail énonce que "L’employeur désigne un ou plusieurs salariés compétents pour s’occuper des activités de protection et de prévention des risques professionnels de l’entreprise".
Attention : en cas de survenance d’un accident grave au sein de l’entreprise, la non présence d'un salarié référent peut représenter un motif aggravant.
Le salarié choisi n'a nul besoin d'être diplômé ou de devoir justifier un certain nombre d'années d'expérience professionnelle. L'employeur pourra, s'il le juge nécessaire, décider de lui apporter une formation complémentaire pour l'aider à remplir correctement sa mission.
Selon la CARSAT (Caisse d'Assurance Retraite et de la Santé au Travail), le référent sécurité de l‘entreprise assiste le chef d’entreprise sur cette thématique et :
Dans le cadre de la loi Sapin II du 9 décembre 2016, les entreprises de 50 salariés et plus doivent mettre en place une "procédure lanceur d’alerte".
Selon l’article 6 de cette loi, un lanceur d'alerte est une personne physique qui révèle ou signale, de manière désintéressée et de bonne foi, un crime ou un délit, une violation grave et manifeste d'un engagement international régulièrement ratifié ou approuvé par la France, d'un acte unilatéral d'une organisation internationale pris sur le fondement d'un tel engagement, de la loi ou du règlement, ou une menace ou un préjudice graves pour l'intérêt général, dont elle a eu personnellement connaissance.
Conformément à l’article 8 de cette même loi, l’auteur d’une alerte peut la porter à la connaissance du supérieur hiérarchique, direct ou indirect, de l'employeur ou d'un référent désigné par celui-ci.
Il est donc possible et conseillé, dans le cadre de cette procédure, de nommer un référent chargé de recueillir et de traiter les alertes professionnelles des salariés. Le référent peut être un salarié de l’entreprise ou un référent externe.
Rappelons qu’à défaut de traitement dans un délai raisonnable d’une alerte par l’entreprise, le lanceur d’alerte peut en référer à l’autorité judicaire ou administrative directement. Sans traitement de ces derniers et en respectant un certain délai, l’alerte peut également être rendue publique.
La Loi Avenir Professionnel du 5 septembre 2018 a mis en place deux obligations de nomination d’un référent harcèlement sexuel et agissements sexistes dans les entreprises, dans un souci de lutte contre ces pratiques.
Dans toutes les entreprises ayant un CSE (le CSE est à mettre en place dans les entreprises ayant franchi le seuil de 11 salariés sur 12 mois consécutifs), un référent, élu du personnel, sera désigné par l’instance.
Les entreprises de 250 salariés ou plus doivent, en plus et indépendamment de celui du CSE, nommer un référent sur le sujet.
Les missions du (des) référent(s) sont de :
Ce référent a été prévu par le Protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise face à l’épidémie de COVID-19.
Peu importe la taille de l’entreprise, le mettre en place n’est pas une obligation légale, l’employeur n’est pas contraint légalement de désigner un référent en interne ou en externe. Il est toutefois recommandé de nommer un référent COVID, afin de répondre à son obligation de prévention des risques professionnels, conformément à l’article L.4121-1 du Code du travail. En savoir plus
Le Protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise énonce que dans les entreprises de petite taille, il peut être le dirigeant. Ses missions sont :
Son identité et sa mission sont communiquées à l’ensemble du personnel.
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Tout employeur d’au moins vingt salariés doit répondre à l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés soit en procédant à des embauches, soit en versant une contribution auprès de l'AGEFIPH.
Dans le cadre du plan de relance, le gouvernement a décidé de créer une aide à l’embauche visant à favoriser l’emploi des personnes en situation de handicap quel que soit leur âge (Décret- n° 2020-1223 du 6 octobre 2020).
L’employeur est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés.