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Lettre d'information mensuelle de la CCI Paris Ile-de-France consacrée à la gestion des ressources humaines : actualités, jurisprudence, fiches pratiques, outils, témoignages d'experts...
L’obligation de transparence des salaires… c’est pour 2026 ! Une directive européenne (2023/970 du 10 mai 2023) à transposer en droit français d'ici le 7 juin 2026, vise à renforcer la transparence des rémunérations pour lutter contre les inégalités salariales en entreprise.
En France, les inégalités perdurent entre hommes et femmes : les salaires demeurent inégaux à compétences égales : les femmes cadres touchent 6,9 % de moins que les hommes (chiffres Apec).
La législation française a déjà prévu des mesures :
Mais il n’existe pas de loi obligeant les employeurs à la transparence salariale, la directive à transposer est une véritable révolution pour un pays où la question des salaires est taboue.
La directive impose la transparence et la communication sur les écarts de rémunération H/F en fonction de l’effectif :
Les plus de 250 salariés devront publier chaque année un rapport détaillant les écarts de salaire et les différents niveaux de rémunération des postes les moins qualifiés aux postes des cadres dirigeants.
De 100 à 250 salariés, la publication de ce même rapport est obligatoire tous les 3 ans.
Pour les moins de 100 salariés, il n'y a pas d’obligation. Mais pour attirer les candidats, mettre en place volontairement la transparence des rémunérations s’avère nécessaire pour se positionner comme un employeur soucieux de l’égalité professionnelle.
Une transparence dans le processus de recrutement
Un droit à l’information des salariés
Les salariés pourront demander :
Si un écart salarial de plus de 5 % est constaté entre deux salariés à poste égal, et qu’aucune justification objective ne peut être apportée, celui-ci devra être corrigé
Une culture d’entreprise basée sur l’équité va renforcer la confiance des équipes et contribuer à la marque employeur. En communiquant ouvertement la grille salariale, l’entreprise s’engage pour l’égalité professionnelle, et instaure un sentiment d’égalité entre les salariés. C’est aussi un outil de motivation. Cette transparence tend à :
1. Réduire les inégalités salariales : elle met en évidence les écarts de rémunération pour mieux les corriger.
2. Améliorer la confiance et de la motivation : Les employés se sentent plus équitables et valorisés lorsqu'ils connaissent les critères de rémunération.
3. Fidéliser les talents : elle permet d’attirer et de retenir les talents en recherche d’équité.
4. Réduire les discriminations : La transparence aide à identifier et à éliminer les discriminations salariales basées sur le genre, l'origine ethnique, etc.
La transparence peut générer :
1. Des tensions internes : La divulgation des salaires peut créer des tensions et des rivalités entre les employés, une ambiance de travail dégradée, et influer sur la productivité, voire inciter des départs
2. Une complexité de mise en œuvre
3. Des problèmes de confidentialité : Certains employés peuvent se sentir mal à l'aise de partager leurs salaires ou de voir leurs collègues connaître leurs rémunérations.
4. Des risques de litiges : elle peut être source de litiges si les employés estiment que leurs salaires ne sont pas justifiés, et entrainer une perte de motivation.
Divulguer plus d’information sur la rémunération va nécessiter de bien communiquer, car il sera ensuite difficile de faire marche arrière. L’entreprise doit déterminer le degré de transparence qui correspond à ses valeurs. Si certaines entreprises vont jusqu’à divulguer les salaires individuels de leurs employés, une telle approche peut ne pas être adaptée aux PME, où les postes sont moins homogènes et où certains emplois sont souvent occupés par une seule personne. S’inspirer de ce que font les autres, et arrêter son degré de divulgation pour ensuite définir les messages clés et les porteurs de ces messages.
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Un recruteur sur trois n’indique jamais la rémunération dans les offres d’emploi qu’il publie quand seulement 30% des recruteurs la mentionne de manière systématique (étude HelloWork – mai 2022). Faut-il l'indiquer ou non ?
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