L'entreprise UCSS s'engage sur la voie de la RSE

Dans l’Essonne, à Milly-la-Forêt, la PME UCSS se distingue par son expertise dans le domaine de la chaudronnerie et de l'usinage de pièces et d’équipements, principalement dans le ferroviaire, les travaux publics et le recyclage. L’entreprise vient d’engager une démarche RSE, accompagnée par la CCI Paris Ile-de-France. Alexandre Vaysse, responsable des achats, revient sur son engagement. 

Créée il y a dix ans, l’entreprise familiale qui regroupe une quinzaine de salariés est en pleine croissance. Avec un chiffre d’affaires de 3,1 millions d’euros en 2022, elle se hisse même en tête de son secteur depuis deux années consécutives*. Avec la volonté de se maintenir à un niveau exigeant, UCSS s’est toujours challengée pour obtenir des certifications type EN 15085 et ISO 3834, gages de sa rigueur et de sa conformité aux standards les plus intransigeants. Elle ne cesse de s’équiper pour répondre aux attentes de ses clients : “camions usine”, scan 3D permettent d’offrir un travail complet, rapide et concurrentiel sur site. Les collaborateurs sont formés et certifiés pour s’adapter à ces perpétuelles évolutions. L’initiative d’entamer une démarche RSE chez UCSS découle de cette volonté de rester performante, de mieux se structurer et de répondre aux exigences sociales et environnementales de ses clients. « La RSE est essentielle afin de cadrer notre expansion, communiquer efficacement et surtout, valoriser les aspects humains, réels au sein de l’entreprise » explique Alexandre Vaysse.

La RSE, un atout pour répondre aux défis de l’entreprise

UCSS est aux prémices de sa démarche RSE. Les résultats de l’audit mené par la CCI Paris Ile-de-France viennent de lui parvenir. « Nous n’en sommes encore qu’au début de notre démarche » appuie Alexandre Vaysse. Une analyse précieuse qui permet d’avoir une vue d’ensemble sur les actions déjà mises en place et celles à lancer. « Grâce à ce travail, nous avons, par exemple, identifié la nécessité d’acheter des équipements de protection individuelle (EPI) de qualité ou encore d’étudier l’installation de panneaux solaires pour réduire notre empreinte environnementale ». Une base encourageante pour bâtir une feuille de route claire. 

À ce stade, les chantiers propres à la RSE ne sont pas encore hiérarchisés, ni attribués à un groupe de travail. « C’est une nouvelle étape qui va prendre du temps, mais c’est une obligation que nous avons envers nous-même, nos collaborateurs, nos clients et l’environnement ». Pour embarquer les équipes dans cette quête, des réunions d’informations régulières et des groupes d’échanges ont été mis en place. Ces espaces de discussion permettent d’instaurer un dialogue ouvert entre les employés et la hiérarchie sur le sujet et de préciser la valeur non négligeable que le label RSE peut apporter à l’entreprise. 
Le principal défi pour UCSS en termes de RSE est de poursuivre son développement tout en assurant le bien-être de ses employés et en respectant les normes environnementales. Optimiste sur la suite, Alexandre Vaysse est convaincu que la RSE est la voie à suivre pour un développement durable et prospère. « Nous devons nous adapter en permanence, mais il nous parait essentiel de maintenir un équilibre entre les exigences professionnelles et les valeurs humaines. »

Se faire accompagner pour prendre du recul et identifier ses axes d’amélioration 

L'accompagnement de la CCI Paris Ile-de-France, co-financé par les fonds européens (FEDER) dans le cadre du programme Île-de-France Transitions, a initié une première étape cruciale pour UCSS. Immergée dans son quotidien très intense, l’entreprise ne pouvait seule réaliser son introspection pour identifier et hiérarchiser les chantiers à mener. Alexandre Vaysse souligne d’ailleurs « l'importance d'un regard extérieur pour identifier des axes d'amélioration. »

L’audit a permis de dresser un état des lieux et déployer un plan d’action pertinent. L’accompagnement a également obligé les équipes à se poser et prendre du recul lors de cette phase d’audit. « C’est un investissement qui prend du temps et qui est continuel. Nous sommes déterminés à intégrer ces principes dans chaque aspect de notre entreprise. » Un travail donc à suivre selon un planning qui reste encore à valider.

Pour les entreprises souhaitant suivre le chemin de la RSE, Alexandre Vaysse recommande de ne pas hésiter à se faire accompagner. « Un regard extérieur est bénéfique. On ne peut pas tout savoir, et cela permet de voir des choses que l’on ne voit plus. C’est important pour l’attractivité de l’entreprise et pour donner une image positive. »

Un constat partagé par Pierre-Olivier Viac, responsable régional développement durable à la CCI Paris Île-de-France : « Avec la mise en œuvre de la directive CSRD** et les obligations de reporting extra financier que doivent réaliser les entreprises de plus de 250 salariés, les TPE/PME qui travaillent pour ces entreprises vont être de plus en plus interrogées sur leurs pratiques sociales, environnementales et de gouvernance. Autant s’y préparer dès maintenant !» 


* D’après le dernier classement des Champions de la croissance, secteur industries et machines, réalisé par les Echos week-end et Statista.

**La Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) est une directive européenne qui renforce les obligations de publication d'informations en matière de durabilité à l'égard des entreprises.