1 - Quel type de cession ?
Céder son entreprise s’anticipe bien en amont, au moins 5 ans avant la date souhaitée.
C’est le temps nécessaire pour challenger vos motivations et consolider votre décision. En fonction de votre activité, plusieurs modes de transmission sont possibles : la vente du fonds de commerce, la vente des parts sociales ou encore la vente d'une partie de l'actif. N’oubliez pas de clarifier à qui vous souhaitez vendre : famille, salariés, etc.
41% des dirigeants ne savent pas comment s’y prendre pour céder leur entreprise et définir sa valeur. Différentes méthodes co-existent. L’évaluation patrimoniale de l’entreprise se concentre sur les actifs, le passif et les plus-values. L’étude des flux financiers (DCF) repose sur le passé de l’entreprise et ses perspectives, sans tenir compte du patrimoine. Il est également possible d’évaluer son entreprise en la comparant avec d’autres offres similaires sur le marché. L’évaluation de la valeur de l’entreprise peut être confiée à un spécialiste qui intégrera les indicateurs immatériels de l’entreprise.
Une fois la valeur de l’entreprise identifiée, il faudra fixer le prix de vente en se préparant à une négociation dont chacune des parties devra se considérer comme gagnante. L’objectif final du cédant n’est pas seulement de dégager une plus-value mais de préserver l’avenir de l‘entreprise et son capital humain. Avant d’entrer dans le détail, il est conseillé de s’entendre sur 5 principes avec le futur repreneur : l'exclusivité de négociation, la confidentialité des informations transmises, les conditions de rupture de la négociation, la formalisation systématique des différentes étapes de la discussion, la transparence et l’honnêteté. Place alors à la négociation, entouré de professionnels qui aideront au montage du dossier.
Dans la peau du vendeur, le cédant oublie souvent qu’il ne s’agit pas de parler uniquement de lui. La situation personnelle et professionnelle du repreneur comme ses attentes vis-à-vis de l’entreprise sont importantes à connaître. Dans quelle mesure ses proches soutiennent son projet ? Est-il entouré d’experts du secteur ? Comment imagine-t-il l’entreprise et son marché dans 5 ans ? Avec quel type de management est-il le plus à l’aise ? etc. Les intentions du repreneur, son parcours et ses motivations enrichiront les discussions et amélioreront la négociation.
Dans le cadre des négociations avec le repreneur, le cédant aura abordé les éventuelles modalités d’accompagnement, une fois l’affaire conclue. Pour une période transitoire ou indéfinie, le cédant peut devenir salarié, consultant externe ou encore établir une convention de tutorat de 2 à 12 mois, gratuite ou rémunérée.
Bon à savoir
En Ile-de-France, le départ à la retraite est à l’origine de 60 % des transmissions d’entreprises, principalement dans le secteur des services. Un taux qui devrait encore augmenter compte tenu du vieillissement des dirigeants de PME. Source : Crocis