Poser le cadre juridique de votre entreprise est une étape obligatoire. Ce choix se fait à partir de la nature de votre activité, de la présence ou non d’associés, de votre souhait de protéger votre patrimoine personnel, de vos besoins en financement, … le statut choisi aura des incidences fiscales et sociales durant l’exploitation de votre entreprise.
L’EI, la SARL et l’EURL sont les solutions les plus couramment retenues par les repreneurs.
L'EI, Entreprise Individuelle, est une forme juridique souple où le dirigeant dispose des pleins pouvoirs pour diriger seul son entreprise avec des règles de gestion simplifiées. Son entreprise et lui-même sont alors confondus en une seule entité et il dépend, à titre personnel, du régime social des indépendants (RSI).
En contrepartie, il est responsable des éventuelles dettes de l’entreprise sur ses biens personnels, y compris ceux acquis avec son conjoint en cas de régime de communauté réduites aux acquêts. Pour se prémunir d’une saisie sur ses biens fonciers, il peut procéder à une déclaration d’insaisissabilité devant notaire et à sa publication au bureau des hypothèques.
Avec le statut de SARL, Société à Responsabilité Limitée, l’entreprise une « personne morale », possédant son propre patrimoine. En cas de problème, les biens personnels du chef d’entreprise sont à l’abri des créanciers professionnels, sauf s’il a commis des fautes graves en tant que dirigeant. En contrepartie, l’usage des biens de la société à des fins personnelles l’expose à des poursuites pour abus de biens sociaux.
Le gérant majoritaire de SARL est rattaché au régime des indépendants et fiscalement l’entreprise est soumise, au choix, à l’impôt sur les sociétés ou à l'impôt sur le revenu.
La SARL permet également de reprendre une entreprise à plusieurs (de 2 à 100 associés). Ce choix implique certaines formalités : choix d’une dénomination sociale, d’un siège social, dépôt d’un capital…
L'EURL, Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée, est une SARL à associé unique. A ce titre, elle est soumise aux mêmes règles que la SARL mais avec un peu plus de souplesse.
Le montant du capital social est librement déterminé par l'associé unique et peut être composé d'apports :
- en numéraire (argent)
- en nature (matériel, brevet...)
- en industrie (compétences techniques...)
La responsabilité de l'associé unique est engagée à la hauteur du montant de ses apports. Il est rattaché au régime des indépendant et peut choisir entre l’imposition sur le revenu ou sur les sociétés.