L’évaluation patrimoniale de l’entreprise lors de sa cession est la méthode de calcul la plus courante. La valeur patrimoniale consiste à se concentrer sur les chiffres de l’entreprise à savoir :
- ce que la société possède, aussi appelé Actifs ;
- les dettes en cours, de l’ordre du Passif ;
- les éventuelles plus-values.
Le calcul est le suivant :
Actifs – Passif
Ensuite, le cédant effectue un retraitement comptable, c’est-à-dire qu’il va corriger les comptes en ajoutant les plus-values s’il y en a, et en retirant ce qui n’a aucune valeur.
Le résultat de cette évaluation s’appelle l’actif net comptable corrigé.
Cette évaluation patrimoniale, pour être efficace et fiable, ne peut être réalisée que sur des sociétés stables, établies depuis plusieurs années. En effet, le calcul patrimonial se base sur les comptes passés de la société. Effectuer cette évaluation sur une jeune entreprise ne ferait donc pas sens auprès d'un repreneur pour envisager un achat.
Justement, cette méthode d’évaluation du coût d’une entreprise est idéale :
- pour les jeunes entreprises lorsqu’elles existent depuis moins de trois ans ;
- lorsqu’elles connaissent une forte croissance.
Il s’agit ici de :
- étudier leur rentabilité (méthode appelée DCF pour Discounted Cash Flow) ;
- se baser sur les flux financiers estimés dans 3, 5 ou 10 ans ;
- comparer ces flux financiers prévisionnels avec ceux que connaît l’entreprise actuellement.
Contrairement à la méthode d’évaluation du patrimoine, l’étude des flux financiers (DCF) repose sur le passé de l’entreprise mais aussi ses perspectives d’avenir. Toutefois, le patrimoine n’est pas pris en compte dans le calcul. Le repreneur pourra envisager la reprise plus facilement avec ces perspectives d'évolution précises.
Le calcul est le suivant :
Résultat d’exploitation – impôts sur le résultat d’exploitation + dotations aux amortissements – investissements – variation du besoin en fonds de roulement
Ensuite, le cédant doit actualiser le résultat obtenu selon le pourcentage de rentabilité que les investisseurs exigent à des périodes données. Il pourra donc estimer le prix de son entreprise en croissance, fixer une marge à faire sur la vente et proposer ce tarif au repreneur.
Comme son nom l’indique, cette méthode d’évaluation du prix de cession de son entreprise repose sur la comparaison des offres de cessions mises sur le marché.
Cette méthode est idéale pour :
- les cessions de fonds artisanaux ;
- les commerces de bouche, de prêt-à-porter, etc.
Il s’agit de :
- comparer les prix de vente proposés pour des entreprises similaires ;
- se fier aux statistiques disponibles pour la cession de ces concurrents, selon l’artisanat ;
- appliquer le coefficient prévu au chiffre d’affaires de l’entreprise à céder.
Une fois la valeur de l’entreprise établie par son dirigeant ou un professionnel expert dans ce domaine, il convient de fixer le prix de vente.
L’objectif étant de se dégager une plus-value, une marge adéquate.
Toutefois, pour fixer ce prix, il convient d’avoir connaissance :
- des avantages de l’entreprise, ses points forts, pour booster l'achat ;
- des faiblesses de l’entreprise, qui pourraient dissuader de potentiels repreneurs.
Il peut s’agir de :
- la renommée de l’entreprise au moment de la vente, son histoire ;
- les équipes, le fonctionnement interne ;
- la localisation géographique de l’entreprise (actuelle et future, s’il y a des aménagements prévus par la ville) ;
- l’état des locaux, des outils, des stocks ;
- le portefeuille clients laissé au repreneur ;
- la phase de développement à laquelle le cédant vend son entreprise ;
- le marché du cœur de métier, son évolution, ses perspectives d’avenir ;
- les zones de vigilance de l’entreprise : les comptes, les rénovations, le recrutement, etc.
Ces éléments vous permettront de faire gonfler le prix de vente et de prévoir une négociation bien ficelée pour vous dégager une marge lors de la cession. Ainsi, bien connaître les autres entreprises en processus de cession-transmission vous permet de faire valoir vos atouts pour stimuler l'acquisition.
Le coût d’une activité évolue en fonction de plusieurs paramètres. Il peut s’agir de se concentrer sur le passé d’une entreprise stable, qui a fait ses preuves ou au contraire de prévoir la réussite financière d’une entreprise en croissance. Dans tous les cas, le cédant doit garder à l’esprit qu’une phase de négociation aura lieu et qu’il devra mettre en lumière les points forts de sa société pour espérer en tirer une plus-value et se dégager une belle marge.