Philippe Laratte : Le mentor aide l’entrepreneur à prendre des risques en appréciant leur juste valeur

De Johnson & Johnson et Unilever aux Etats-Unis, à Coca-Cola en France, Philippe a piloté les stratégies marketing de grandes marques internationales. Mais sa carrière de marketeur est maintenant derrière lui. Un choix volontaire, éclairé par des convictions. Aujourd’hui, chef d’entreprise et administrateur, il est aussi mentor à l’Institut du mentorat entrepreneurial (IME). Portrait.

« Exercer le rôle de mentor doit être une joie et je me réjouis toujours, même si je dois traverser la France pour discuter des problématiques des entreprises que j’accompagne. Je fais le maximum pour que cet enthousiasme soit partagé par les mentorés » raconte-t-il. Philippe est affable, posé et à l’écoute. De son parcours de directeur marketing chez les géants de la grande consommation, il garde un souvenir reconnaissant. Etudes de marques, relations consommateurs, interviews TV, radio, presse, évènementiel et présentations de business plan…il a « fait le tour de la question». L’envie de rejoindre des ETI et PME, davantage tournées vers les besoins des clients, loin des stimuli marketing, l’amène vers le deuxième acte de sa vie professionnelle.

Le mentor, un éclairage et une aide à la décision

Il occupe alors des postes de direction générale avec de nouveaux challenges : moins de moyens, une vision et des équipes souvent trop orientées performance produits et pas assez à l’écoute des consommateurs, selon lui. Philippe s’efforce de valoriser la valeur immatérielle de ces entreprises avant de se lancer, lui aussi, dans l’entrepreneuriat et en parallèle dans le mentorat avec l’IME, de la CCI Paris Île-de-France. « Entreprendre est une satisfaction intellectuelle, mais aussi un goût pour la gestion du risque, parfois nécessaire. D’une certaine façon, le mentor est là pour apprécier le risque à sa juste valeur et épauler l’entrepreneur pour des prises de décisions en connaissance de cause » commente-t-il.

Le mentorat : Etre complémentaires plutôt que similaires

Philippe investit dans des entreprises qu’il dirige, dans des aventures porteuses de sens pour le bien-être de la Planète comme pour celui de tous les intervenants de l’entreprise. Il intervient également en tant qu’administrateur professionnel indépendant. Le mentorat à l’IME l’emmène encore vers d’autres formes d’accompagnement. « J’aime partager les expériences et les réseaux qui peuvent être utiles. En retour, j’enrichis mes connaissances en côtoyant de nouveaux secteurs. Il y a plus d’intérêts à être complémentaires que similaires » sourit-il. Philippe compte déjà 3 démarches mentorales à son actif. Sa touche personnelle ? Ne pas être intrusif, jouer la carte du bon sens et rester très à l’écoute, notamment pour poser le doigt sur les véritables problématiques. Parfois très évidentes, elles sont souvent celles que les jeunes mentorés ne voient pas, chahutés par le tourbillon de la croissance.

Lever les obstacles à l’épanouissement du mentoré

« J’ai eu la chance de mentorer des entrepreneurs qui étaient attentifs à leur marché, prêts à faire évoluer leurs activités. Même si leur résistance au changement était faible, en tant que mentor, je les ai encouragés et motivés pour avancer plus vite » indique-t-il. Un modus operandi confirmé par Aymard Leclerc, dirigeant d’Ayctor, « Philippe va à l’essentiel. Quand, à certains moments, j’étais un peu perdu, il savait me redonner le cap grâce à un dialogue direct et bienveillant ». La confiance est l’élément moteur du couple mentor-mentoré. « Je détecte aussi la bonne santé de l’entrepreneur sous l’angle de sa vie personnelle. L’important est de l’aider à lever les obstacles à l’épanouissement ». Le sien vient d’un bel équilibre entre ses occupations professionnelles, leur adéquation avec les valeurs qu’il défend, et son noyau familial. Un état d’esprit serein indispensable que les mentors de l’IME ont en commun.

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